vendredi 29 juin 2012

SILAS SOULE - Un combat pour la dignité et la vérité.

O captain, yes, my Captain Silas Soule, a greater one than Lincoln...

James E. Tochihara

You and Mother write for me to be a Christian and not to be too wild, etc., but the Army don’t improve a fellow much in that respect.  

SILAS SOULE.




Silas Stillman Soule (1838-1865) eut une vie brève mais les circonstances historiques le placèrent plusieurs fois au centre de luttes américaines contre des injustices.

Il est né le mardi 26 juin 1838 en Nouvelle-Angleterre, à Woolwich plus exactement, dans le Maine. Deux de ses aïeux, George Soule et John Alden étaient venus avec le Mayflower en 1620. Son père, Amasa Soule (1804-1860), était un abolitionniste religieux (certains textes l'appellent le Révérend Soule mais il n'y a pas de trace qu'il ait été pasteur, en revanche il a pu être imprimeur, voir simplement tonnelier). C'était en tout cas un homme lettré et la soeur de Silas, Annie, a raconté à quel point la lecture de "La Case de l'oncle Tom" enflammait la famille poussa sûrement Amasa de rejoindre le Kansas, afin d'en faire un Etat libre et où l'esclavage ne serait pas toléré.



La Guerre du Kansas - "Bleeding Kansas"

En effet, à l'époque, une des questions qui électrisait l'opinion publique était de savoir si les nouveaux territoires frontaliers comme le Kansas, ferait partie du nord ou bien du sud, esclavagiste.
Dès 1854, les Sudistes se battent pour que ces nouveaux Territoires acceptent l'esclavage (afin de garantir la pérennité du système aux USA et éviter que les Etats "libres" n'aient la majorité). En mai 1854, avec l'accord du Président démocrate Franklin Pierce, la Loi sur le Kansas et le Nebraska énonce que ces territoires pourront choisir par vote populaire des habitants d'être Etat Libre ou esclavagiste.

Des abolitionnistes créent alors une société, "The Massachusetts Emigrant Aid Company", pour envoyer des colons favorables à leur cause au Kansas. Au même moment, les Sudistes, notamment de l'autre côté du fleuve Missouri, ont aussi organisé leur société, les "Missourian Emigrates" (que la presse appellera aussi les Border Ruffians). Dès la formation de leur groupe, ils menaçaient de mort tout abolitionniste qui s'installerait au Kansas. Les missouriens demeurent souvent dans leurs Etat mais viennent acquérir des terrains au Kansas pour pouvoir peser sur la future Constitution de l'Etat. On a donc deux types de colons, ceux qui veulent créer une prolongation du sud esclavagiste vers l'ouest et ceux qui veulent au contraire établir une barrière contre ce dernier. C'est sans compter ceux qui n'ont pas de camp à proprement parler, établissent des liens avec le plus offrant, agissent selon leurs propres intérêts, voir prennent prennent parti, mais uniquement dans un but politique personnel ou pour se laver de déboires financiers (on pense à "Jim" Lane...) 

Les Soule, ne seront pas de ceux-là.


Amasa Soule est un abolitionniste fervent, lecteur de The Liberator et admirateur du fondateur de ce journal, le radical William Lloyd Garrison (1805-1879, celui qui disait que si la Constitution protégeait l'esclavage, il valait mieux la brûler ou plus solennellement: "La constitution américaine en tant que contrat entre le nord et le sud est un pacte avec la mort et un accord avec l'enfer.") C'est d'ailleurs on son honneur, que le fils aîné de la famille Soule s’appelle William. Accompagné de ce dernier, Amasa Soule quitte la Nouvelle Angleterre et participe à l'automne 1854 à la création de Lawrence, une ville qui compte à peine 50 famille à l'époque et qui doit son nom à Amos Lawrence, célèbre philanthrope de Boston.


Lawrence en 1854.

Un an après, le reste de la famille, dont Silas (17 ans), ses soeurs Emily (15ans) et Annie (13 ans), quitte le confort de Chelsea, Massachusetts pour s'installer à Coal Creek, à quelques miles au sud de Lawrence. Parce que l'hiver fut rude, les femmes durent repartirent vers l'est, laissant seuls les hommes. C'est seulement quelques années plus tard, que la jeune communauté de Coal Creek  décidèrent qu'ils avaient besoin de loisirs, et a établi le Coal Creek "Social Library Association". Une bibliothèque dans laquelle chaque colon anti-esclavagiste pouvait rencontrer ses voisins, se réunir dans le but de chanter, lire ou de participer à des jeux en commun. La bibliothèque de Coal Creek existe encore dans le village de Vinland, elle est la plus ancienne du Kansas. À l'automne  2011, on pouvait encore visiter la bibliothèque le dimanche après-midi et se laisser guider par le bibliothécaire Martha Smith, petite-nièce de Silas Soule. Martha a fait fonction de bibliothécaire depuis Août 1926, et a eu 107 ans à en Septembre 2012.

Le bibliothèque de Coal Creek vers 1910.
Damned! Un portrait de Lane...

Dès cette époque, le jeune Silas travaille pour l'Underground Railroad, le réseau d'évasion des esclaves qui sont envoyés vers le Canada (car les Etats du Nord devaient renvoyer les esclaves en fuite, selon la "Fugitive Slave Law" de 1850 et l'affaire du malheureux Dred Scott en 1857). Silas connaît tous les recoins du Kansas par lesquels il fait passer les fugitifs vers la liberté au Nord.

Silas dans sa prime jeunesse.

La tension montre entre les deux camps de colons. En 1856, une foule menée par un Sheriff esclavagiste, vient détruire les bâtiments et imprimerie de la ville nouvelle de Lawrence. C'est ainsi que commence la "Border War" ou "Bleeding Kansas" entre ruffians du Missouri et abolitionnistes du Kansas. Après cette attaque, des Abolitionnistes (dont le célèbre John Brown) tuèrent (à coups d'épée) cinq colons esclavagistes.


Lawrence en 1856, après sa mise à sac par les ruffians du Missouri.

Les Abolitionnistes envoient des carabines Sharps à leurs colons (appelées les "Bibles du Kansas" car elles furent envoyées dans des caisses avec l'étiquette "Bible"). Silas Soule devient un Jayhawker (mot formé à partir de "blue jay", geai bleu et "sparrowhawk", épervier), un guerrillero en lutte contre les esclavagistes. Il est connu pour ses raids rapides (le nom subsiste encore comme celui de l'équipe de foot de Kansas University).

L'Evasion de John Doy

Le Dr John Doy était un médecin né en Angleterre qui était venu au Kansas pour participer à la fondation de la ville de Lawrence. Il participait aussi au réseau du Underground Railroad.

En janvier 1859, le docteur Doy et son fils furent capturés par des chasseurs d'esclaves missouriens près de Lawrence, alors qu'il faisait passer des esclaves en fuite. Doy et les esclaves furent conduits en prison à Saint Joseph, Missouri, juste de l'autre côté du fleuve.
Le Major James Abbot prit en juillet 1859 un groupe de dix miliciens dont Silas Soule. Soule monta une opération d'évasion et réussit à convaincre les gardiens de le laisser entrer dans la prison. Pour cela il usa de ses talents de "comédien". En effet Soule avait à plusieurs reprises travaillé avec des immigrants irlandais, il imitait leur accent à merveille. C'est donc en se faisant passer pour un ivrogne irlandais qu'il pu être arrêté et conduit dans la même prison que le docteur Doy. Ainsi le petit groupe réussit à délivrer le médecin de la prison sans tuer personne. Ils s'enfuirent à cheval, repassant la frontière missourienne de nuit dans des barques.






On appela les dix raiders, " The Immortal Ten". L'homme assis sur la photo est le docteur Doy et Silas Soule est l'avant-dernier à droite.

La Mort de John Brown

John Brown (1800-1859) était un des plus radicaux abolitionnistes. En août 1856, il avait défendu la ville d'Osawatomie (est du Kansas) contre une petite armée esclavagiste.


Financé par un groupe de philanthropes (les Six Hommes Secrets), Brown commence à lever des armes et des hommes pour une rebellion des esclaves du Sud. Il est capturé après le raid sur Harpers Ferry de l'armée et est condamné à mort en 1859 en Virginie.



Une nouvelle opération est montée pour sauver le militant.

Silas Soule (qui a 21 ans) vint tenter de le faire l'évader et réussit même à entrer dans la prison en se faisant passer pour un irlandais ivre. Technique qui avait réussit avec Doy et réussit également avec Brown, sauf que le vieux rebelle refusa catégoriquement de fuir sa geôle, disant qu'il était prêt à mourir en martyr de la cause de l'émancipation, arguant même que cela serat plus utile à la cause (ses actions radicales furent d'ailleurs désapprouvées par les Abolitionnistes, y compris le plus grand d'entre eux, l'ancien esclave Frederick Douglass, qui défendait une voie plus constitutionnelle).

John Brown fut pendu le 2 décembre 1859. Sa mort avait radicalisé les deux camps. La Guerre Civile éclata un an après avec la victoire électorale d'Abraham Lincoln (dont le programme se limitait pourtant à ne pas étendre l'esclavage).

Victor Hugo écrivit une lettre célèbre pour demander la grâce de Brown :

Devant une telle catastrophe, plus on aime cette république, plus on la vénère, plus on l’admire, plus on se sent le cœur serré. Un seul état ne saurait avoir la faculté de déshonorer tous les autres, et ici l’intervention fédérale est évidemment de droit. Sinon, en présence d’un forfait à commettre et qu’on peut empêcher, l'Union devient Complicité. Quelle que soit l’indignation des généreux états du Nord, les états du Sud les associent à l’opprobre d’un tel meurtre ; nous tous, qui que nous soyons, qui avons pour patrie commune le symbole démocratique nous nous sentons atteints et en quelque sorte compromis ; si l’échafaud se dressait le 16 décembre, désormais, devant l’histoire incorruptible, l’auguste fédération du nouveau monde ajouterait à toutes ses solidarités saintes une solidarité sanglante ; et le faisceau radieux de cette république splendide aurait pour lien le nœud coulant du gibet de John Brown.
Ce lien-là tue.

Lorsqu’on réfléchit à ce que Brown, ce libérateur, ce combattant du Christ, a tenté, et quand on pense qu’il va mourir, et qu’il va mourir égorgé par la République Américaine, l’attentat prend les proportions de la nation qui le commet ; et quand on se dit que cette nation est une gloire du genre humain, que, comme la France, comme l’Angleterre, comme l’Allemagne, elle est un des organes de la civilisation, que souvent même elle dépasse l’Europe dans de certaines audaces sublimes du progrès, qu’elle est le sommet de tout un monde, qu’elle porte sur son front l’immense lumière libre, on affirme que John Brown ne mourra pas, car on recule épouvanté devant l’idée d’un si grand crime commis par un si grand peuple.

Au point de vue politique, le meurtre de Brown serait une faute irréparable. Il ferait à l’Union une fissure latente qui finirait par la disloquer. Il serait possible que le supplice de Brown consolidât l’esclavage en Virginie, mais il est certain qu’il ébranlerait toute la démocratie américaine. Vous sauvez votre honte, mais vous tuez votre gloire.

Au point de vue moral, il semble qu’une partie de la lumière humaine s’éclipserait, que la notion même du juste et de l’injuste s’obscurcirait, le jour où l’on verrait se consommer l’assassinat de la Délivrance par la Liberté.


Le Massacre de Sand Creek et la Conscience du Capitaine Soule


Quand la Guerre Civile éclate (après la mort de son père Amassa), Silas Soule, qui n'a que 23 ans, devient officier comme volontaire dans la Cavalerie du Colorado.

Silas Soule en haut à gauche.

Son frère aîné, William Lloyd Garrison Soule, fut le Marshall de Lawrence pendant le second massacre de ce sanctuaire par les Missouriens, le 21 août 1863 (William ne fut pas blessé et finit sa vie comme politicien républicain en Californie).
Silas sert sous les ordres du Colonel John Chivington (1821-1892, un ancien militant abolitionniste).

Chivington.

En 1864, la Cavalerie est envoyée pour "pacifier" une révolte de Cheyennes. En novembre, partant de Fort Lyon, le colonel Chivington et 800 hommes appartenant aux 1e et 3e régiments de cavalerie du Colorado, ainsi qu'une compagnie du 1e régiment de volontaires du Nouveau-Mexique, mènent un raid sur le campement indien. Dans la nuit du 28 novembre, les soldats et miliciens s'enivrent aux alentours du camp. Le lendemain matin, Chivington ordonne à ses troupes d'attaquer. Chivington ne cachait pas qu'il avait pour doctrine que la seule solution était de les tuer tous.Un seul officier, (cependant appuyé par le lieutenant Joseph Cramer), le capitaine Silas Soule, refusa de suivre les ordres et demanda à ses hommes de ne pas ouvrir le feu. Le reste des troupes attaqua immédiatement, sans égards pour le drapeau des États-Unis flottant sur le camp, ni pour un drapeau blanc qui est brandi peu après les premiers coups de feu. Les soldats de Chivington massacrèrent la plupart des indiens présents, souvent désarmés.

Au cours de cet assaut, les troupes de l'armée perdent 15 hommes et plus de 50 sont blessés. Entre les effets de la boisson et le chaos résultant de l'assaut, la plupart de ces pertes sont imputables à des tirs amis. Les estimations des pertes indiennes sont de 150 à 200 morts, principalement des femmes et des enfants. Lorsque Chivington rédige son témoignage qui est plus tard produit devant un comité du Congrès des États-Unis, il estime que le nombre d'indiens tués se situe plutôt entre 500 et 600, et que la grande majorité d'entre eux étaient des hommes.

Une source Cheyenne rapporte qu'environ 53 hommes et 110 femmes et enfants ont été tués. Bon nombre des cadavres sont mutilés, et pour la plupart ce sont des femmes, des enfants et des vieillards. Chivington et ses hommes coiffent leurs armes, leurs chapeaux et leur équipement de scalps et différents morceaux humains, y compris des organes génitaux, avant d'aller afficher publiquement ces trophées de bataille à l'Apollo Theater et au saloon de Denver.

Chivington accusa le capitaine Soule d'insubordination et de lâcheté. Soule fut mis aux arrêts.


Silas Soule, accroupi en bas à droite.


Chivington déclara que ses troupes avaient combattu dans une bataille contre des indiens hostiles et l'action fut d'abord célébrée comme une victoire, quelques soldats arborant avec cynisme des parties de corps humain indiens comme des trophées. Cependant, le témoignage de Soule et de ses hommes, malgré les intimidations faites à son encontre, fit déclencher une commission d'enquête sur l'incident, qui conclut que Chivington a mal agi. Soule et les hommes qu'il commandait vinrent témoigner des crimes de guerre et de la volonté génocidaire de Chivington contre un camp de civils qui se rendaient.  


Il décrivit des atrocités. Voici un extrait d'une lettre qu'il écrit le 14 décembre 1864 :

The massacre lasted six or eight hours (...)

It was hard to see little children on their knees have their brains beat out by men professing to be civilized.

One squaw was wounded and a fellow took a hatchet to finish her, and he cut one arm off, and held the other with one hand and dashed the hatchet through her brain. One squaw with her two children, were on their knees, begging for their lives of a dozen soldiers, within ten feet of them all firing - when one succeeded in hitting the squaw in the thigh, when she took a knife and cut the throats of both children and then killed herself. One Old Squaw hung herself in the lodge - there was not enough room for her to hang and she held up her knees and choked herself to death.

Some tried to escape on the Prairie, but most of them were run down by horsemen. I saw two Indians hold one of anothers hands, chased until they were exhausted, when they kneeled down, and clasped each other around the neck and both were shot together.

They were all scalped, and as high as half a dozen taken from one head. They were all horribly mutilated. You would think it impossible for white men to butcher and mutilate human beings as they did.


Mais certains considéraient le témoignage de Soule comme une trahison de l'armée en pleine guerre dont Chivington qui dénonça Soule comme un menteur.
Entre temps, Silas Soule put concrétiser son projet de mariage avec Hersa Coberly. Celle-ci, née dans l'Illinois et venue à Denver avec sa famille au début de la ruée vers l'or dans le Colorado (1858-1859), était la fille de Sarah Coberly. Sa mère, qui avait demandée le divorce en 1863, depuis que son mari l'avait abandonnée, elle et ses quatre enfants (William, Jospeh, Hersa et Martha) tenait un hôtel à mi chemin entre Denver et Colorado Springs. Hersa, qui ne manquait pourtant pas de prétendants et qui était déjà une "femme de la frontière" malgré ses 19 ans, se laissa séduire par Silas Soule. Celui-ci, en plus de son humour et de ses manières affables, était quelque peu auréolé par son passé d'abolitionniste et de vétéran du "Bleeding Kansas".


Hersa Coberly qui allait devenir l'épouse de Silas Soule.


Le dimanche 23 avril 1865, Silas Soule (qui était devenu Marshall de Denver, Colorado) rentrait chez lui avec Hersa Coberly, la femme qu'il venait d'épouser trois semaines avant, le 1er avril. C'est alors qu'il fut abattu par Charles Squires, un des militaires qui avaient participé au massacre de Sand Creek. Ses funérailles, suivirent ainsi de peu son mariage. Certaines rumeurs de l'époque impliquent Chivington dans la réalisation de cet assassinat ou du moins la vengeance d'un de ces partisans (Squires en était un). 

Silas Soule au moment de son mariage.

Un des anciens subordonnés de Soule, le Lieutenant Cannon réussit à capturer Squires au Nouveau Mexique. Mais Cannon fut ensuite retrouvé assassiné à son tour et Squires put s'échapper. Il ne fut jamais retrouvé. Bien que nous ne pouvons rien afformer, c'est dire si la thèorie de Silas Soule, simple "victime de son devoir d'officier de Paix" peut paraître bancale, tant les rancunes, les haines, étaient exacerbés entre les partisans de Chivington et ceux qui avaient dénoncés le massacre de Sand Creek. De même, après les funérailles, les amis de Silas Soule s'occupèrent de mettre Hersa et sa famille en sécurité au Kansas. Elle ne revient au Colorado qu'un an plus tard où elle se remaria avec un mineur (Alfred Lea) en 1871, avant d'y mourir en 1879. Un de ses fils, Homer Lea, fut conseiller militaire en Chine et notamment auprès du révolutionnaire Sun Yat Sen, avant d'écrire des ouvrages de stratégie.



La Commission d'enquête du Sénat américain se prononça après son assassinat, déclarant que le massacre de Sand Creek avait été la pire infamie jamais accomplie par l'armée américaine (le massacre des Sioux Lakota de Wounded Knee n'eut lieu qu'en 1890). Certains pensent que l'intervention de Soule arrêta de nouveaux massacres qui étaient préparés.

Le Colonel Chivington fut amnistié après sa Cour martiale à la fin de la Guerre Civile mais fut renvoyé de l'armée. Il finit sa vie comme sheriff adjoint en Ohio.


Charles Peguy a dit ceci : "L'idéal, c'est quand on peut mourir pour ses idées, la politique, c'est quand on en vit."
Soule périt à moins de 27 ans, victimes de ceux qu’il avait dénoncé pour cet odieux massacre auquel il avait refusé de prendre part au nom de ses idéaux, de sa conscience et de l’uniforme qu’il portait.




A lire (en anglais), la biographie de Tom Bensing sur Silas Soule: 




http://www.silassoule.com/

A lire également (en anglais), ce roman, où le rôle de Silas Soule au Colorado et à Sand Creek est largement évoqué.



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